Sandia Caloute s’exprime par le dessin pour mieux sortir de l’ombre
Presque tous les enfants dessinent à leur tempo. À leur style. Puis au fil du temps, cela s’arrête. Sauf pour quelques-uns. C’est le cas de Sandia Caloute. Elle est une jeune fille, bientôt âgée de dix-huit (18) ans et bourrée de talents. Elle dessine sans fin. Bercée dès son enfance dans un environnement d’art, Sandia découvre son goût prononcé pour le dessin qui l’a poussée à se révéler dans ce domaine. Très appliquée, elle considère le troisième art comme une zone de liberté totale et une source d’expression vitale.
En effet, tout a commencé pour Sandia Caloute dès son plus jeune âge. Elle gribouillait des caricatures d’enfants, profs et autres. Plus tard, elle a pris part à un cours de peinture avec l’artiste Hermantin Osé à Petit-Goâve. Ce coup d’essai lui a permis de participer à un séminaire sur le dessin réaliste avec Penn Yserve, un excellent dessinateur qui représente pour elle, un modèle et une source d’inspiration de haute gamme.
A la sortie de ce séminaire, naîssent de véritables folies chez elle, lesquelles marqueront un tournant important dans ses débuts dans le dessin. Et c’est à ce moment-là que Sandia commence à se sentir artiste. Cet atelier devient, pour elle, un élément déclencheur de nombreux projets, car, déjà à ses 16 ans, Sandia s’imaginait dessinatrice. Elle était motivée et se laissait guider par cette liberté de faire ce qu’elle aime. De là, elle a commencé à réaliser des portraits. Depuis, on sent sa fierté à poindre. Elle et le dessin sont devenus indissociables.
Tout au début, Sandia exécutait des portraits et travaillait uniquement des visages. Pour les réaliser, elle utilisaut des crayons, des bristols, des pinceaux, des gommes électriques et bien d’autres instruments. Mais, ce n’était pas suffisant pour avoir un bon coup de crayon. « Il faut, avant tout, de la motivation, d’un esprit disposé et de beaucoup d’énergies positives», raconte l’artiste.
Ce qui passionne le plus la cotiferoise dans le dessin, c’est cette patience que ce 3ème art lui a appris. Ce dernier lui a permis de s’accrocher à la vie, puisqu’elle n’a qu’une façon de résister. La magie de son crayon sur un papier tourne autour de sa principale inspiration : L’amour. Toutes les personnes et les endroits qu’elle aime l’inspirent. Tout ce qui vient après, c’est en plus.
La jeune artiste peaufine de jour en jour ses travaux et ne veut céder à la facilité. Sandia souhaite, à l’avenir, réaliser des dessins hyperréalistes ; et immortaliser la nature, les animaux, les endroits entre autres. Son projet le plus proche,c’est une exposition de ses différents dessins.
Outre ses projets artistiques, l’écolière Sandia Caloute, fraîchement admise en NS4 compte étudier la sociologie et la psychologie. La jeune fille croit que ces deux sciences et le dessin pourront lui offrir ce que la vie ordinaire ne peut lui donner comme une certaine notoriété et une possibilité de renouer avec l’essentiel.